Les potagers au pied des immeubles

Les demandes de lopin de terre pour cultiver des légumes augmentent chaque année et les parcelles de jardins familiaux situées au chemin du Fort-de l’Ecluse ne suffisent largement pas à satisfaire toutes les demandes.

Le but du potager urbain est de permettre aux habitantes et aux habitants de jardiner au pied de leur immeuble, de cultiver leurs propres fruits, légumes et plantes aromatiques, de rencontrer leurs voisines et voisins dans un lieu convivial et d’améliorer la qualité de leur cadre de vie. La Ville de Lancy possède un patrimoine de parcelles privées composé d’immeubles avec, aux abords, de nombreuses surfaces offrant un grand potentiel cultivable. De plus, elles sont très souvent équipées de point d’eau qui est une des conditions pour pouvoir jardinier. Les "locataires-jardiniers" s'engagent à cultiver uniquement des légumes et des plantes aromatiques, à utiliser l’eau de manière parcimonieuse et à favoriser le compostage sur le site.

Bénéfices et conseils

On invite les habitant-es à s’approprier les espaces à proximité immédiate de leur logement
On favorise l’accès à une activité en plein air participant au bien-être et à la détente
On offre une source de denrées alimentaires fraîches
On crée de nouvelles possibilités d’échanges intergénérationnels et éducatifs.

Les potagers en pied d’immeubles donnent vie à ces espaces par l’occupation des lieux, tout en maintenant un cadre (convention entre bénéficiaires et régies).

La gestion du potager peut être confiée directement à la conciergerie qui veillera à maintenir l’ordre et fera office de relai de communication. La régie peut aussi opter pour la constitution d’une association par les habitantes et les habitants impliqué-es. L’association s’occupera d’être le relai de communication, ainsi que de gérer la question des attributions de parcelles, bacs ou sacs de culture. Elle veillera également au bon fonctionnement et à l’ordre de l’activité. Enfin, la régie peut faire appel à une structure externe pour l’organisation de l’activité, la gestion des bénéficiaires, ainsi que pour des animations spécifiques à la culture potagère.

Pleine terre

Une surface type peut être dédiée à la création de petites parcelles cultivables par les habitant-es. Elle peut être clôturée afin d’éviter les déprédations et déjections animales. La culture se fait alors à même le sol en travaillant directement la terre en place.

Bacs en bois

Des bacs en bois peuvent être construits sur mesure à une hauteur pratique pour les usagères et usagers, de manière unie ou séparée. Il est courant d’utiliser également des bacs en bois type «palox» posés sur palettes, efficaces lors d’emplacement minéraux (sur dalle, asphalte, pavés, etc.). Des bacs spéciaux peuvent être aménagés pour les personnes à mobilité réduite.

Sacs en toile

Il existe des sacs en toile synthétique de gros volume pouvant être remplis de terre et utilisés à des fins de plantation. Il faut toutefois savoir qu’ils ont une durabilité affectée en cas de percement de la toile. La toile synthétique très exposée au soleil est également sujette à une dégradation en microparticules polluantes.

Halls d’entrée

Les halls d’entrée suffisamment exposés peuvent accueillir des jardinières cultivables. Ces emplacements ne sont pas à écarter notamment pour la préparation, à l’orée du printemps de plantons à mettre au potager, ou pour la culture de plantes potagères plus exotiques.

Il est nécessaire lors de la planification, de s’assurer de la bonne exposition des potagers, ainsi que de la possibilité d’accès à l’eau pour l’arrosage.