Depuis quand habitez-vous dans le quartier de la Chapelle ?
J’ai emménagé dans le quartier en juin 2014 avec ma famille. Je suis secrétaire et je ne travaille pas très loin de mon domicile, ce qui est assez pratique au niveau des transports.
Comment avez-vous eu connaissance du Contrat de quartier (CDQ) de La Chapelle ?
J’ai lu un article sur le sujet dans le journal communal Le Lancéen et j’ai reçu un flyer dans ma boîte aux lettres aussi.
Que pensez-vous du concept des CDQ ?
Je trouve ça super. Quand on est arrivés, il n’y avait rien du tout. On a dû se débrouiller pour beaucoup de choses. Tous les habitants venaient d’ailleurs, personne ne se connaissait et c’était difficile d’organiser des choses entre nous. Le potager urbain, qui réunit tous les immeubles et mélange toutes les classes sociales nous a beaucoup aidé. Il a permis de créer les premiers liens. Quand le CDQ est arrivé, nous avons pu concrétiser des projets que nous ne pouvions faire aboutir par nous-mêmes, faute de moyens. Le vrai avantage du CDQ, c’est qu’il offre des moyens financiers et des ressources pour créer quelque chose. C’est aussi une grande aide lorsque le projet est présenté devant des tiers, car le fait que le CDQ donne son aval apporte plus de poids au projet.
Présentez-nous votre projet !
Nous avons apposé des panneaux d’information au rez-de-chaussée des immeubles du quartier pour que les associations locales et structures officielles puissent afficher des informations sur les activités ou événements à venir. Accessoirement, les petites annonces entre habitants peuvent aussi y être affichées mais ce type d’information est davantage exploité dans le groupe Facebook du quartier.
Comment vous est venue l’idée de ce projet ?
Comment dire à ses voisins qu’on organise quelque chose en touchant tous les habitant-e-s ? C’est clairement à cette question que le projet répond. En voulant organiser des événements, on a réalisé qu’il était compliqué de communiquer les informations à tout le quartier. Un habitant a créé un groupe Facebook mais tout le monde n’est pas actif sur les réseaux sociaux. Le panneau d’affichage est apparu comme une évidence. En me renseignant sur les autres CDQ, j’ai constaté qu’il avait abouti dans le cadre de celui de La Tambourine. J’ai donc pu m’inspirer de cette expérience. Une fois que le COPIL (ndr : comité de pilotage) a validé le projet, j’ai pris contact avec l’Hospice général qui est propriétaire de certains bâtiments, les régies, et les PPE.
En combien de temps le projet a-t-il vu le jour ?
J’ai déposé le projet en septembre 2019 et les panneaux ont été installés en février 2021.
Par qui avez-vous été accompagné tout au long du projet ?
Le CDQ est le seul accompagnement dont j’ai bénéficié. Sa validation a fonctionné comme caution pour le projet et l’apport financier a permis de concrétiser le projet.
Quels sont les retours que vous avez eus sur votre projet ?
Positifs ! Le jour de la pose des panneaux, tout le monde était très content.
Une fois créé, quel suivi a nécessité votre projet ?
Le projet ne nécessite pas de suivi particulier. J’ai remarqué que les affiches ou les flyers sont enlevés dès qu’ils ne sont plus d’actualité, par les concierges ou les habitant-e-s. Le projet est autogéré. Les gens ont compris que ce n’était pas un simple support publicitaire mais qu’il avait une véritable utilité pour tout le voisinage.
Êtes-vous fière de ce projet ?
Je suis assez contente de ce projet, j’ai consacré beaucoup d’énergie mais pour un résultat très satisfaisant et en plus qui perdure.
Avez-vous d’autres idées de projet ?
Je vais laisser un peu les autres travailler ! (rires) À vrai dire, je suis impliquée dans une autre action pour le quartier. Il s’agit d’un projet de poulailler. Il a été validé par le CDQ et nous lui cherchons maintenant un emplacement.
Que diriez-vous aux personnes tentées de proposer un projet ?
Allez-y, n’hésitez pas ! On peut aussi être plusieurs pour porter un projet. Il suffit d’avoir une personne de référence et qu’elle s’entoure d’un groupe, c’est encore plus motivant.
Merci à Laurence Lopes de nous avoir consacré cette interview et longue vie aux panneaux d'affichage !