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Journée annuelle des entreprises 2013
Journée annuelle des entreprises 2013

Les dirigeants des PME, PMI et multinationales recensées sur la commune sont chaque année conviés à ce rendez-vous désormais traditionnel, abordant des thématiques fortes de l’actualité économique lancéenne et régionale.

Cette 14e édition portait sur le thème "Economie et fiscalité genevoises dans un monde tourmenté : où allons-nous ?" (14 juin 2013, Grange Navazza, Centre de séminaires et de conférences)

Intervenants
  • M. Yves FLÜCKIGER, Vice-recteur de l’Université de Genève « Economie genevoise dans un monde globalisé »
  • M. David HILER, Conseiller d’Etat chargé du département des finances « Fiscalité genevoise en conjoncture difficile »
Journée annuelle des entreprises 2013
Une 14e édition sur le thème de la fiscalité genevoise.

 

Rétrospective

Plein succès de la 14e journée annuelle des entreprises lancéennes. C’est en ce vendredi 14 juin 2013 que s’est déroulée la 14ème journée annuelle des entreprises lancéennes organisée par les Autorités communales sous l’égide de M. François Lance, Maire, et du Conseil économique communal. Ce n’est pas moins une centaine de personnes qui se sont pressées, ce jour-là à la Ferme Navazza, pour venir écouter nos deux éminents orateurs, M. Yves Flückiger, vice-recteur de l’Université de Genève, et M. David Hiler, Conseiller d’Etat, en charge des finances cantonales.

Economie genevoise dans un monde globalisé Le premier s’est tout d’abord attaché à démontrer les atouts de Genève dans ce monde globalisé, et d’évoquer la diversité de ses marchés et ses produits d’exportation, la qualité du système de formation, le niveau élevé de qualification des employés, le caractère très extraverti de son économie, sans oublier bien sûr une tradition de dialogue social très décentralisée.

Démontrant le caractère quelque peu atypique du Genève, M. Flückiger indique que le canton est nettement plus diversifié par rapport au reste de la Suisse si l’on en juge simplement par la part que représentent ses exportations vers l’Asie (+ de 40% - Suisse : 22%) et celle en direction de l’Union européenne (+ de 41% - Suisse : 61%). De fait, la faible taille du marché intérieur pousse l’économie genevoise à l’innovation pour accroître sa compétitivité et maintenir ses parts de marché, en dépit du franc fort.

Si les atouts sont bien là, de nombreux défis nous attendent aussi. Il suffit de penser à la place financière, à la fiscalité, à l’attractivité de la région pour les multinationales, à la cohésion sociale ou encore à la politique migratoire.

Sur ce dernier point, M. Flückiger a beaucoup insisté sur les effets extrêmement positifs de l’ouverture des frontières qui ont permis tout à la fois de soulager la pénurie en main d’œuvre qualifiée en Suisse et de soutenir la demande interne, et donc la croissance. Et contrairement aux idées reçues, l’immigration a même contribué à accélérer la hausse des salaires de niveau inférieur.

Fiscalité genevoise en conjoncture difficile Quant à M. David Hiler, il a mis en évidence la nécessité de revoir la fiscalité cantonale face à la pression européenne. Entre un taux actuel de l’ordre de 24,2% pour les entreprises à statut normal et une exonération de l’impôt au niveau cantonal et communal pour les sociétés holdings, la position de Genève devient délicate par rapport à l’Union européenne. En effet, selon une étude de PricewaterhouseCoopers, onze pays pratiquent déjà un taux égal, voire inférieur à 15%. D’où la proposition d’uniformiser à un taux unique de 13% l’ensemble des entreprises établies dans le canton.

La perte fiscale serait de l’ordre de 457 millions de francs (valeur 2008), dont 387 pour le canton et 70 pour les communes. M. Hiler entend obtenir de la Confédération une compensation, arguant du fait que tout doit être fait pour que les entreprises sensibles à la fiscalité ne quittent pas Genève, et avec elles les emplois directs, indirects et induits ainsi que tout un savoir-faire. La perte fiscale pourrait dès lors être bien plus lourde. Et de souligner que le temps commence à presser, car les entreprises n’aiment pas les incertitudes.

Un accord devrait se dessiner vers la fin 2013 entre la Suisse et l’Union européenne pour une mise en œuvre en 2019, sans oublier de passer par une votation populaire !

Après ce moment fort intéressant, un cocktail très convivial a suivi ce qui a permis à chacun d’échanger et d’approcher nos deux conférenciers.

Marco Föllmi
Conseil économique communal